Le ministre iranien des Affaires étrangères a vivement critiqué le mutisme de l’Occident concernant l’usage par les terroristes d’armes chimiques à Alep en Syrie.
Sur son compte Twitter, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a estimé que l’attitude de l’Occident envers l’usage des substances chimiques est condamnable : « Les armes chimiques ne sont condamnées que quand elles sont censées être utilisées par un ennemi, mais pas quand elles le sont par un allié. »
Where is the West in condemning the chemical attack in Aleppo by terrorists? West's pattern: chemical weapons only condemned if alleged to be used by an enemy; not an ally. A blind eye turned when Saddam used them against Iran, but war waged to destroy them when he was an enemy.
— Javad Zarif (@JZarif) November 25, 2018
Le ministre iranien des Affaires étrangères a écrit sur son compte Twitter : « Où est l’Occident pour condamner l’attaque chimique perpétrée à Alep par des terroristes ? La position de l’Occident : les armes chimiques ne sont condamnées que si elles sont censées être utilisées par un ennemi, mais pas quand elles le sont par un allié. Lorsque Saddam a utilisé ces armes contre l’Iran, l’Occident a fermé les yeux, mais plus tard une guerre a été menée par l’Occident sous prétexte de les détruire une fois qu’il a été considéré comme un ennemi. »
Selon l’agence de presse syrienne SANA, des dizaines de civils ont été intoxiqués le 24 novembre dans une attaque au chlore perpétrée par les terroristes, qui ont attaqué avec des obus au chlore un marché situé dans le quartier d’al-Khalidiah à Alep, blessant au moins 107 civils selon un dernier bilan. Le ministère syrien des Affaires étrangères a adressé une lettre au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l’ONU pour mettre en garde contre le danger de l’usage des substances chimiques par les terroristes contre la population civile.
Dans cette lettre, Damas a souligné que les substances chimiques avaient été livrées aux terroristes par certains pays occidentaux. « Cette attaque terroriste résulte de ce que certains pays facilitent la livraison de substances chimiques aux groupes terroristes en vue de les utiliser contre le peuple syrien et d’en accuser par la suite les autorités syriennes », peut-on lire dans cette lettre.
Par ailleurs, dans un communiqué publié ce dimanche, le ministère russe de la Défense a déclaré que les obus au chlore ont été tirés depuis une zone contrôlée par les terroristes du Front al-Nosra (rebaptisé Hayat Tahrir al-Cham).